bouilloire de table
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Domaine : orfèvrerie
Matériaux / Technique : argent fondu, étiré, repoussé, repercé, ciselé, gravé
Auteur : John Payne, orfèvre actif entre 1751 et 1799
Lieu de fabrication : Angleterre, Londres
Chronologie : 1754-1755
Dimensions : H 38 cm ; Lg 26,3 cm
Poids : 1825 g.
Poinçons : poinçon de maître : JP ; lettre-date : t (1754-1755) ; poinçon de contrôle : lion passant ; poinçon d'origine : léopard couronné (Londres).
Statut : Propriété du Département de Tarn-et-Garonne
Inv. AT.2014.46.1
Acquisition, 2014
Crédit photo : © Musée des Arts de la Table / CG82 |
Les bouilloires sur réchaud sont une conséquence du développement de la dégustation du thé. Le prix de ce produit importé de Chine et du Japon est tel à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, que l'on réalise des infusions serrées dans de petites théières (elles-mêmes importées d'abord de Chine, notamment celles en grès de Yixing). Après en avoir versé dans les tasses, on allonge à volonté avec de l'eau tirée de la bouilloire, qui sert aussi à remplir régulièrement la théière.
De tous les objets et ustensiles adaptés de modèles chinois ou créés en Europe pour la pratique sociale du thé dans les classes supérieures, la bouilloire de table est de loin le plus imposant. On n'hésite donc pas à la mettre en valeur en la plaçant avec son réchaud sur des guéridons spécifiques, constitués d'un haut pied et d'un plateau de faible diamètre. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la bouilloire est concurrencée par la fontaine en forme d'urne, d'allure néo-classique. Cette mode traverse la Manche et est adoptée en France, où la fontaine domine l'équipement des services à thé sous l'Empire, sans toutefois faire disparaître la bouilloire.
