Sous le Second Empire et les débuts de la III^e République, Gien s'est fait une spécialité des services armoriés pour une clientèle bourgeoise et aristocratique, tant régionale qu'internationale. Hautement décoratif et d'esprit très français, le décor imité de la faïence de Rouen, à base de  riches ferronneries bleues rehaussées de rouge, fit le succès de Gien et connut grâce à cette manufacture un renouveau considérable. Sur cette pièce, les armoiries et la devise sont celles de la grande famille des Cantacuzène, princes de Valachie, mais les couleurs du blason sont fautives et d'ailleurs assez mal posées. Il s'agit vraisemblablement d'une pièce de démonstration, car le service final n'a pas été réalisé sur le modèle rouennais, où les armoiries semblent un peu écrasées, mais sur des assiettes à fond blanc dont l'aile de style Renaissance est structurée d'un réseau ocre décoré d'arabesques, de masques grotesques et d'entrelacs.